mardi 29 décembre 2009

lundi 21 décembre 2009

Ach ! la guerre... Gross malheur !

Soudain, sur les plaines glacées et désolantes de l'infortunée Pologne, déferlent les hordes hitléro-canines, détruisant tout sur leur passage, en un implacable pas de l'oie...




dimanche 20 décembre 2009

Monsieur Biche, ne vois-tu rien venir ?


Cet après-midi, promenade sous un ciel uniformément pur, à travers les champs enneigés et miroitants, avec les trois pépères (désolé, Brgotte, mais le masculin l'emporte ; en tout cas dans cette maison et tant que je serai vivant). Bien entendu, dès que délaissé, Swann est parti à courir, harcelé par Bergotte. Elstir les suivait, mais, bientôt, il s'arrêtait à une sorte de frontière invisible, lorsque les deux autres prenaient trop d'avance sur lui et que, par ailleurs, il devait se juger trop loin de nous. Auquel cas, il demeurait sur place, jusqu'à ce que les deux adultes fassent demi-tour et reviennent en galopant vers nous. Dès qu'il estimait que la distance était de nouveau raisonnable, Elstir se remettait à courir dans leur direction. Puis, tout le monde repartait dans l'autre sens – et la neige finement glacée craquait sous nos semelles.

vendredi 18 décembre 2009

Les chiens, c'est pas des gens comme nous

Hier, première neige pour Elstir, ainsi qu'on l'a vu. Apparemment, il a aimé, puisque, depuis ce matin, c'est à peine si on l'a vu dans la maison. Du reste, à l'heure où nous mettons sous presse, la tempête fait rage, les flocons tourbillonnent comme des crétins modernes dans une pride-parade, il fait un froid de gueux. Ce qui n'empêche pas les trois pépères d'être depuis une demi-heure confortablement couchés dans la neige, les deux aînés rongeant consciencieusement leurs os respectifs. Cependant qu'Elstir...
... Cependant qu'Elstir s'essaie à la confection de boules de neige. Si tout se passe bien, d'ici une semaine, on lui apprend à faire un bonhomme. Et, cet été, sur les plages, stage de formation au château de sable.

jeudi 17 décembre 2009

La Première Neige du Suisse de souche

De souche, c'est vraiment beaucoup dire : recevant son pedigree hier, Catherine s'est aperçue qu'une partie des ascendants d'Elstir venaient vraisemblablement du Portugal, si l'on en juge par l'orthographe de leur nom. Le plus étonnant est que l'un de ses arrières-grands-pères lusitaniens s'appelait Swann.

Il n'empêche que Monsieur Biche (Senhor Biche, donc) a, ce matin, découvert sa première neige (mais pas en injection : il est trop petit encore). Et qu'il a eu l'air de se demander d'où cela pouvait bien venir.

mardi 15 décembre 2009

Développement du rab

Depuis maintenant cinq semaines que Monsieur Biche est chez nous, trois par jour nous pesons ses croquettes sur la balance murale de la cuisine. Bien entendu, il ne lui a pas fallu longtemps pour relier le bruit de l'instrument que l'on ouvre avec l'imminence du repas. Ce soir, parce qu'elle avait besoin de peser les coquillettes de notre repas, Catherine a actionné la balance. Immédiatement, pensant sans doute à un rab inespéré, une demi-heure après son dîner, Elstir s'est précipité vers la cuisine, alors même qu'il semblait profondément endormi.

Les deux autres, pour qui cette balance n'évoque rien de gastronomique, sont restés sagement couchés dans leur panier.

vendredi 11 décembre 2009

Dehors, le nonosse !



Si je tenais le vétérinaire bas-normand qui nous a donné un jour ce conseil... « Donnez-lui de très gros os de bœuf à ronger : il n'aura jamais de problèmes de dents... » Certes, d'un point de vue strictement parodontologique, il avait raison. Mais pour le reste... Combien de fois, Catherine et moi, avons braillé cette phrase, intimé cet ordre, clamé cette interdiction : Dehors, le nonosse !

Car Balbec, tout petit déjà, vers 1998, avait décrété qu'il était beaucoup plus confortable, voire jouissif, de ronger ses genoux de vache à l'intérieur de la maison ; cependant que nous, les bipèdes, avions décidé qu'il était plus séant de le faire dans le jardin. Cela a pris des mois, plusieurs fois par jour : dehors, le nonosse !

Et voilà que, depuis quelques semaines, c'est reparti avec Elstir. Lui, en outre, est plus vicieux que le Grand Ancêtre : il en détache des petits bouts, les planque dans sa gueule et les importe en loucedé dans un panier, aussi sournoisement qu'un patron sans scrupule faisant travailler des petits Sri-Lankais de huit ans afin d'abaisser ses coûts de production. Bref, on est reparti pour un tour, le disque rayé saute indéfiniment...

Dehors le nonosse !

jeudi 10 décembre 2009

samedi 5 décembre 2009

À quoi ressemble un chien mort ?

En aucun cas à ça. Ce que vous voyez là est un chien intensément vivant, mais endormi. Et qui dort dans la position de son ethnie (j'ai failli écrire “de sa race”, mais je ne tiens pas à voir les nègres subventionnés du CRAN me tomber sur le poil : donc, je fais comme tout le monde désormais, j'emploie les derniers mots autorisés, pendant qu'ils sont encore autorisés – et je baisse les yeux comme on m'a appris). Il se trouve que Balbec, de la même ethnie des bouviers bernois (des chiens suisses : des connards d'extrême-droite opposés aux minarets, des chiens comme on les aime, quoi : il ne leur manque que le brassard nazi à la papatte avant droite..) dormait exactement dans la même position. Exactement. D'une certaine manière il revit, dans cette petite peluche – et, d'une certaine manière, nous revivons aussi. Moi notamment, car ce chien disparu reste vibrant, même si cela semble stupide à beaucoup. Il me semble que je pourrai bien entasser les chiens les uns sur les autres, pendant le peu qu'il m'est imparti, Balbec demeurera vivant, et chacune de ses postures, imitée par la peluche actuelle, restera gravée et palpitante.

Et je me fous, ô combien, de passer pour un con.

mardi 1 décembre 2009

De l'asile politique canin

Virés manu militari par Catherine de la maison – pour cause de ménage –, les chiens viennent de me demander l'asile politique dans la Case : je le leur ai accordé sans barguigner, ils sont là tous les trois, les deux adultes couchés et Elstir jouant avec une feuille morte, l'une de celles qui jonchent le sol de ce bureau après le vent des derniers jours.